L'artiste

"J’ai eu plusieurs maîtres talentueux mais mon influence principale est, sans aucun doute, le sculpteur Aristide Maillol avec ses corps lourds et plantureux qui expriment la puissance cachée de la femme. 

Son hyperréalisme ne me dérange pas dans la mesure ou il dégage une force et une détermination qui me sont chères.

J’aime saisir une attitude, une gestuelle qui, malgré la lourdeur de la terre modelée, donnera un instantané de vie à mes personnages ; les rondeurs sont là pour parler de la féminité dans tous ces corps fermes et fragiles à la fois."

 

Tout vient à point à qui sait attendre, voilà ce qui pourrait résumer le travail 

d’Annick Bernard. 

La sculpture s’est petit à petit imposée pour devenir le support de son instinct de création. 

On la retrouve travaillant le bois, la pierre, le ciment, le papier mais 

c’est toujours vers la terre qu’elle revient. 

Plus qu’une matière, c’est le support avec lequel son art s’est construit. 

Finalement le résultat importe peu pour elle car c’est avant tout 

cet échange avec la terre, ce modelage, recommencer encore et encore 

à transformer un pain de terre en forme, en corps, en chimère. 

Peu d’outils et surtout le travail des mains. 

Des formes géométrique épurées, des filles au corps lourd à la peau épaisse et saturée...

A.Nollet